Trop de couleurs distrait le spectateur

Cet été, et plus précisemment en Juin, je partais en vacances avec ma dulcinée, en Bretagne. Nous nous étions rencontrés en Janvier.

Elle connaissait mon gout prononcé pour les formes et le confort des sabot suédois. Aussi, j'avais décidé de me laisser aller à en prendre une paire pour les vacances; en me disant vaguement "Qui sait ...".

Je ne me doutais pas que j'allais finalement les porter presque tous les jours, même pour conduire. Je me surpris à les mettre sans aucun gêne. Finalement, je passais inapercu, et n'attirait le regard de personnes.

Mieux que ça, j'en étais même presque fier de les "exhiber" et de m'afficher ma personnalité. Et dire que j'avais une fois pensé les porter dehors, mais parceque j'avais bu un verre et que j'étais un peu désinhibé; alors que pendant les vacances et maintenant, je les porte sans crainte.

Encore mieux, je les portais cette fois-ci à Paris, mais une autre paire (motifs camouflage); peut-etre avec un peu de plus difficultés, notamment pour marcher car Paris a tendance à modifier ma cadence ;-) et je commence à aimer les exhiber fièrement, voire à vouloir changer de paire. Coquetterie ?

Malgré cela, j'étais tout autant à l'aise ou presque.

Je ne sentais pas passer pour un homme étrange, ou un gay.

"Bien sur", je n'en avais jamais porté à l'exterieur auparavant. Ce que ma dulcinée avait senti.

Et comme elle me le disait, j'avais en quelque sorte fait mon coming out.

 

 

Je regardais recemment un Strip-Tease (emission belge) sur un couple de sexagenaires seuls "fans de Noel".
Le 1er octobre, ils sortent les guirlande, les boules, les sapins, les pere-noels, ... et décorent tout l'interieur (et un peu l'exteieur ) de leur maison avec. A tel point qu'ils voient Noel de n'importe quel coin de l'oeil. Et s'il n'y en a pas assez, aller, on va en racheter à la boutique.
Et leur plaisir de Noel tient dans cette satisfaction, pouvoir "regarder Noel" et etre entouré, envahi par Noel.
C'est frappant de voir cette sorte de fetichisme, au sens propre du terme.
Et qu'ils partagent eux deux ce meme bonheur.

Cette semaine, en prenant le RER-A à Auber, comme souvent; au moment d'entrer dans la rame, je trouve que la dame devant moi est bien peu consciente de la quantité de personnes qui veulent (légitimement) entrer dans le train.

Ca m'agace passablement.

Puis arrivé à l'endroit qui m'intéresse (de l'autre coté, près de la sortie) je vois cette femme rousse, certes tres mère, mais touchante, extraire de son sac plastique bon marché une petite layette. C'est tellement touchant et cette layette me fait penser à un bébé ... et surtout cette femme/mère qui pense à ce bébé. C'est touchant et mignon. Et je me trouve con d'avoir eu des pensées désagréables pour elle alors que, finalement, elle est juste un peu larguée, à cette heure, dans une station de grand passage; elle ne semble pas du tout habituée à ce contexte parisien aux heures de pointe.

 

La semaine derniere, au boulot, les collègues et moi jasions sur les rares filles qui travaillent dans notre batiment. Nous étions tous apparemment sous le charme frais d'une certaine demoiselle. Puis passe une demoiselle devant les fenetres, et un collegue sort "Pour le coup, elle, elle est moche."

J'avais déja vu cette fille, et je ne la trouve pas moche; elle a un visage frais, mais peu en forme d'insecte (ou mante religieuse), en exagerant; en tout cas, elle a les (jolies) dents proéminentes; mais je trouve plutot son visage fascinant et attirant, une certaine beauté. Et puis, pas d'asperités.

La femme qui partagera ma vie ne sera peut-etre pas la plus jolie femme du monde, si l'on se referes au criteres "communs" de la gent masculine; mais elle me plaira ! Na ! :-)

Une journée banale, je vais faire quelques courses (betteraves, endives, rosé, etc, vous saurez tout ;-) dans le récent centre commercial à coté de chez moi.

A Monoprix, j'entends la pauvre Amy WINEHOUSE chanter son fameux "Back in black", cela sonne un adieu aussi beau qu'un chant du signe; elle se retire de ce monde car elle n'arrive pas à y vivre calmement (entendez par là : sobrement, dans tous les sens du terme).

A ma sortie, j'entends la vieille chanson de Ph.D "I won't let you down", avec ses accords de synthés qui sonnent comme un mariage en grande pompe.
Amy, je te présente Ph.D vous ne seriez pas bien ensemble ?
:-)

L'autre soir, j'avais rendez-vous avec une demoiselle, rencontrée sur le net, et qui dans les contacts par mail ne semblait pas avoir froid aux yeux. Comme certaines personnes, elle préfere etre rapidement fixée et donc se voir rapidement en vrai. Rendez-vous pris, malgré 2 ratés (de sa part), j'étais un peu nerveux et sans doute trop ... passionné. Finalement, bien que ce soit une fille agréable et "normale" à priori, ca n'a pas collé; mais elle a eu la franchise de me le dire. En revanche, son explication "on est trop differents" m'a fait réfléchir. L'était-on vraiment ? Bof, rien que cette vision des choses, rapide, qui se décide en à peine une heure, me laisse perplexe. (un speed dating ? beuh). Mais au bout du compte, je ne suis surement pas l'homme "normal" qu'elle voudrait. Je suis pourtant peut-etre plus ouvert (aux voyages, je suis tres casanier) qu'elle paradoxalement; et je n'ai pas completement peur de rencontrer quelqu'un un peu différent de moi. Etrangement, je repensais à mon ancienne dulcinée, que je trouvais elle vraiment "normale", car le contact avait bien pris, que l'on se comprenait, d'abord par mails, rigolos, humouristiques, puis complices. On avait pris le temps, et quand on s'était vus, je ne m'était pas formalisé sur le fait qu'elle déballait ce qu'elle avait sur le coeur (problemes au boulot). Alors, normal pour normal, ... je pense etre bien constitué, donc "normal", mais peut-etre pas commun. Alors tant pis, si je ne plais pas aux filles "normales".

On n'était plus ensemble ... et pourtant, je te retrouvais. A vrai dire, on était même enlacés, l'un contre l'autre. Mais alors qu'était-ce cette non-relation ? Tu ne pouvais et surtout ne voulais pas m'aimer et croire en un amour entre nous et pourtant tu étais là avec moi ? Et j'avais terriblement envie de faire l'amour avec toi, quitte à tout saloper. J'en avais tellement envie, presque aussi comme par magie, comme si cela pouvait nous réunir pour de bon ?

Plus tard, on discutait sur le lit, tres calmement, nous n'avions ni n'allions faire l'amour; non, on discutait simplement de ce qui s'était passé entre nous, et tu me donnas enfin une raison claire de ce qui n'allait pas, j'en étais exaspèré de voir que "ca n'était que ca", qu'il fallait le dire. Mais il fallait partir, il y avait des sabots suédois qui trainaient et le plancher était en mauvais état.

Il y a quelques années, je ne serai pas reparti de l'avant, et décidé dans mon coeur d'"oublier" (ou au moins, essayer, mais déja le vouloir, globalement).

Au fond, prendre de l'age, ca a du bon quelque part :-)

Cette nuit, j'ai revé qu'une femme me désirait et voulait ardemment faire l'amour avec moi, mais elle était étrange, et gothique... Je ne l'ai pas fait.

Heureusement, car ensuite, je retrouvais une femme ... qui m'accueillait à bras ouvert, chaleureusement et me révélait etre ma douce amie. Et moi ... j'avais oublié que j'avais une douce amie ! Alors quel soulagement de savoir que mon coeur avait un écho, c'est comme si j'avais fait un mauvais reve.

Certes, cette douce amie ressemblait étrangement à la vraie Miss N. mais mon coeur est pret, malgré tout, pour repartir à l'aventure.

Mon premier billet, qui n'en est pas un. Juste un test.